LE CANADA EST-IL PRÊT POUR L’AJUSTEMENT DE L’HEURE AMÉRICAINE par Dan Albertini – Il est vrai que l’on cherche la faille chez Obama pour le descendre. Les récents titres sulfureux sur une certaine irritation observée en rapport au respect de l’intimité de sa benjamine démontre clairement de la nervosité chez ceux qui n’ont pas réussi à le descendre. Mais que voulez-vous, c’est ainsi le showbiz! la machine doit en tirer profit aussi. Force est de constater cependant qu’il est fort tard pour ceux qui comprennent maintenant seulement, l’histoire qui se déroule. C’est de l’Histoire et nous l’avons répété moult fois, dans une suite logique. C’est ainsi que nous comprenons un brusque réveil qui semble interroger le Canada. Bref rappel, il y eut Dubourg, Dortélus, Barbot, Koto, Chérubin, Beauregard, mais, bien avant, Alfred à Gatineau.
Une réserve tout de même, nous attendrons jusqu’au 5 nov. avant de… retour sur Beaulieu sans Palais.
Il est élu
Le Canada est-il prêt pour un ajustement de l’Heure américaine ? La réponse se trouverait dans la troisième photo qui, partant de votre gauche, définit ce que le Canada s’apprêtait à faire depuis 1997. Bien avant le nouveau millénaire.
Elle démontre un Canada renouvelé dans les mentalités, ce depuis l’initiative de la Commission Beaudouin-Dobbie.
Si nous devons établir une différence entre la méthode et les intérêts, nous dirons simplement qu’il y a toujours place à l’amélioration et, qu’il y a eu aussi un temps d’adaptation dans cette phase d’évolution qui ne s’arrêtera pas nécessairement aujourd’hui non plus. La question du Québec a été débattue alors que le Québec s’interrogeait sur la faisabilité d’une société avec des à priori, lors du dernier référendum. Depuis, la communauté haïtienne particulièrement a été directement sollicitée et interpellée à jouer un rôle principal, tant désiré par une certaine génération mais aussi, tant repoussé par une vieille école culturellement vassalisée. Le millénaire ouvrant, elle n’y avait pas cru. Pourtant, le symbolisme offert à ces néo canadiens est resté mal apprécié au point que c’est la jeune génération des années 90′ qui semble vouloir démarrer en confiance au Canada.
Loin de vouloir restreindre le Canada au Québec ou, à Montréal, ni à la communauté haïtienne non plus, au contraire, mais nous croyons que ces néo Canadiens se sont ghettoïsés dans ce bassin au lieu d’investir un Canada qui s’ouvrait de plus en plus. Toronto, Ottawa etc. ont connu le même pattern avec eux.
Le marasme économique de cette communauté haïtienne s’expliquerait de préférence par ça, contrairement en Europe post colonialiste où, loin des grands centres, l’immigré ne trouvait pas nécessairement assez d’ouverture. La France républicaine post 1789, a dû suivre le Canada pour apprendre à gérer ses relations post coloniales avant de venir avec un cabinet ouvert à l’étalement sociale de la 5ième République. Comprenons dans cette même Europe dont la France préside le Conseil avec la présidence de Sarkozy, par exemple en Allemagne, ce serait scandale tandis que le Canada recevait déjà la Dr. Rice, dans toute sa légitimité progressiste et moderniste. Le Canada y était déjà.
Pour mieux comprendre
Ce n’est pas le fruit du hasard si Duceppe ou Charest et, plus loin dans nos rangs québécois, René Lévesque, ont assuré l’évolution dans un certain creuset où, le Canada se forgeait une identité particulière depuis longtemps. Nous admettons tout de même que certaines petites mentalités n’ont pas évolué ou certaines poches de résistance se sont avérées un peu partout, d’ailleurs nous les avons souvent dénoncé. Mais le mal venait aussi de l’immigration même avec tous les préjugés et complexes drainés depuis l’Europe de l’Est, de l’Asie, etc. contrariant les plans directeurs de l’esprit d’ouverture canadien.
Cependant, le Canada a déjà répondu de plein gré à l’Histoire et, nous sommes peut-être le seul pays, prêt à jouer sur cette gamme américaine. Il nous faudra attendre le 6 novembre avant de signer à nouveau ce que nous avions dit dans Beaulieu sans Palais reste nain… .
Haïti dans tout ça
Il nous est par contre pénible de constater le caractère mesquin de la politique haïtienne, de la diplomatie haïtienne et de la présidence haïtienne – notre pays de naissance -, dans le dossier des relations canado-haïtiennes. Nous avons démontré un intérêt pour ce pays que de souligner l’immense apport du Canada en la personne de Paul Martin dont le gouvernement avait choisi Michaëlle Jean comme gouverneure générale du Canada. Nous croyons que la République doit encore aujourd’hui à monsieur Paul Martin, le titre de Grand Citoyen d’honneur et Ambassadeur at large.
Si le Canada n’est pas prêt, qui serait donc prêt pour accompagner les États Unis d’Amérique dans la démocratisation de l’espoir, quand malgré la lorgnette offerte le cousin Chavez ne l’a encore compris ou, les Castro ne l’ont vu venir tandis que les Cubains sont au régime et, que la Russie veuille jouer à une autre crise de missile.
L’action progressiste canadienne
La France a proposé au monde une nouvelle notion à travers la Révolution de 1789 en Europe. Haïti a démontré la nécessité de la liberté à travers 1804. La Déclaration Universelle des Droits de l’homme de 1948 était une signature qui préparait l’Amérique. Les États Unis d’Amérique viennent de l’appliquer dans sa plus profonde signification. Deux milles ans d’histoire ont rendez-vous le 4 novembre 2008. Les Nations Unies de Ban Ki moon n’étaient pas prêtes malgré les discours et les appels..
Le Canada l’avait anticipé même si c’était une nomination politique, l’Heure Américaine est aussi notre heure.
C’est aussi là notre fierté canadienne que de pénétrer un nouveau monde qui se fait globalisé, nous auront été des pionniers. International & Politique/01-11-08
lien : http://reseauhem-archives.xyz/int_le_canada_est_il_pret_08.htm