Jean L Dominique de-la-Sainte-Colère contre Haïti-Observateur

DIPLOMATIE INTERNATIONALE & SOCIÉTÉ par Dan Albertini

  • RÉPONSE EN NOTE POSTHUME 2020-1978 OU :
  • Jean L Dominique de-la-Sainte-Colère contre Haïti-Observateur
  • Entre (), la RD cet État faible (dixit A Corten) qui nous accuse pour se renforcer ! Fermons (). 

1978 doit être une date éloquente pour la mémoire de feu Jean Léopold Dominique outre-tombe. C’est l’époque des grands éditoriaux-8:00 AM de Radio Haïti Inter, si la mémoire me reste fidèle. Voyez, je parle au présent, mais Jean Dominique n’est plus. Par la faute de […], il y a ce vide que l’histoire ne sait combler. Hélas, ce n’est pas la gloire de l’histoire que la foule sait a priori retenir de 1804, du héros en fait. Du directoire de Radio Haïti-Inter, à mort assassiné oublié de la justice haïtienne. S’il en existe une, bien sûr. Attention, je ne suis pas à l’éditorial ni de la défense de Léo Joseph cité par le défunt de son vivant. Feignant de ne pas savoir qui était derrière la signature, sept ans après (réf./épilogue). N’est-ce pas curieux chez ce monument terrassé ! Haïti-Observateur aura bientôt 49 ans en juillet, et 50 ans en 2021, du même mois. Il y a eu une courte rupture, ce dû à la ferveur d’apologistes-Lavalas qui par exemple à Montréal, ont agressé le sieur Gérard Louis-Jacques, journaliste responsable de l’hebdomadaire, au Canada, ce en pleine rue. Sont-ils Charlie ? Oh que non. On a été même jusqu’à mettre le feu dans un commerce haïtien vendant H-O, en toute criminalité. JLD aima Lavalas. Suis-je alors cet illuminé d’Haïti-Observateur qui parle de Jean Léopold Dominique dans une analyse historique du journalisme haïtien puisque JLD a cité LJ en 1978 : non, l’histoire se meut aussi. Qui est donc en fait JLD de l’histoire, et, Haïti-Observateur de NY ?

De ce mulâtrisme dénoncé au grand jour en 2019 dans l’échec du dit système en Haïti : Jean Léopold Dominique en faisait-il partie ? L’an 19 a doctement brandi tant de désidératas que l’on finit par croire en une fin de règne. De ce que l’on met sur le dos du mot mulâtre, et par association post mortem, sur le dos de JLD dans toute analyse inclusive sérieuse, je n’y crois pas. Est-ce là la dot que nous laisse FW Ligondé [puisqu’on parle des morts] de son homélie anti pauvre dans le pays où l’on dit à manman Marie blanche : «chez nous soyez reine», où il a piétiné Duvalier. Cependant, quand il s’agit de valoriser le journaliste par le salaire, avant qu’il ne parte vers l’autre micro, la notion concerne JLD aussi. C’est alors l’exclamation qui interroge. Comme le ferrait C Dupuy dans une analyse historique. À moins de vouloir occulter un pan d’histoire, non pas de guerre, mais sérieuse se rajoute. Ce qui serait douteux pour la démarche scientifique qui éclaire afin d’ériger ultimement le héros. Et, de l’enseigner en analyse littéraire, comme on le ferait pour Voltaire François-Marie Arouet grand amant du Dieu catholique démontré à Ferney près de Genève en «Deo erexit». Mieux, pour les grandes écoles du journalisme haïtien, soit par l’international, soit par la chose politique. Constat : il y a là un aspect cynique dans les appréciations comme dans la mémoire sélective de l’Haïtien.

La mémoire quand tous nous aimons citer l’autre, dans un emprunt tendancieux, pour jouer à l’intello cultivé. Que retrouve-t-on, par exemple, comme dans la musique haïtienne, je cite Coupé cloué reconnu outre-frontière, et pour y avoir été accueilli en Côte-d’Ivoire, pour être repris soit par la citation, soit par la meringue sur la femme pour vanter même la virilité débridée de l’homme (cap macel pwen vol, saintantwan […] lal bay ladan n, map di, fenm kolokint, etc.). On ira par la cadence rampa, le compas direct qui a donné le compas mamba de Coupé. Le musicologue ne peut nier, il y a aussi la trace de maestro Issa el Saieh. Il faut avouer qu’en littérature on est plutôt timide de notre nationalisme qui ne respire pas toute fois le patriotisme. Je ne connais pas une seule citation de Jean Léopold Dominique. Sauf que, et ce curieusement, les grandes archives de Radio Haïti-Inter numérisées sont à Duke University, aux É. U.. Combien de médias haïtiens peuvent comme dans le contexte de l’armistice ou d’une amnistie internationale, tirer périodiquement les archives de Radio Haïti-Inter et particulièrement celles de Jean Léopold Dominique, et reproduire une époque que l’on ne doit pas oublier dans l’instruction civique ?

Je me situe aujourd’hui entre l’historicisme et l’historicité afin de mieux comprendre. Il faut de gré chercher à comprendre la motivation de Jean Léopold Dominique en droit de réponse, celle de Léo Joseph cité par celui-là dans : «existe-t-il une presse indépendante en Haïti? ». Ce, un contexte où il a pris le soin de se défendre de sa présence en visite non courtoise, j’imagine, chez Duvalier. Il faudrait dès lors interroger JCD aussi, c’est la rigueur. Ou, un témoin fut-ce même éloigné. Je prends donc plaisir à citer l’ex-ministre qu’est Me Théodore Achille : «Jean Dominique était un énervé, comme son… d’ailleurs». C’est une source vivante à qui j’ai reproché sa lâcheté de silence sur un espace historique puisqu’il était acteur. Mauvaise langue certes, mais il y a des faits vérifiables. Juste une parenthèse indue à ce stade, ce n’est évidemment pas Jean-Bertrand Aristide qui va parler de Jean Léopold Dominique. Il aurait pourtant dû. En bref, Jean Léopold Dominique était tout de même, preuve à l’appui, l’ami d’un pouvoir, inutile de dire proche, qui selon les présomptions dit-on solides, l’auraient fait assassiné.

Je vois donc dans l’historicité et dans l’historicisme, que Jean Léopold Dominique avait cru frapper un grand coup contre Haïti-Observateur, d’autant plus que par la théorie de l’absurde, il a tenté de retourner les critiques conte Léo Joseph pour l’assimiler de préférence comme une main cachée agissant en faveur du pouvoir de Duvalier fils. Mais, il avait cru devoir frapper si fort pour évacuer le doute. Il a été donc atteint peut-on simplement dire sinon ce serait une lettre perdue à la poste, cet article de Léo Joseph le citant : «en voyage en mai dernier dans l’Artibonite, dans la suite présidentielle». Jean Dominique avait l’habitude se voir critiquer pro forma à l’époque. Éloquence, rigueur, conjoncture, flagorneur : la question est lancée autrement, la réponse ne se taira pas.

L’idée ici n’est pas de descendre Jean Léopold Dominique ni Radio Haïti Inter, afin de rehausser Haïti-Observateur et/ou Léo Joseph cité par l’idéaliste de l’époque. C’est chez moi une pratique, une culture profonde de la curiosité travaillée, que d’aller chercher les éléments témoins afin de faire dans les règles de l’art. Ne pas reprendre l’autre ni les émotions, mais faire avec bien plus que les appréciations. Avec les faits. L’éditorial parle avec éloquence quand la radio s’est tue, une fois de plus, dit-on par la faute de la clientèle Lavalas de Jean-Bertrand Aristide profitant de la trame confuse active du duvaliériste énervé de disparaître.

Notons à ce titre que le Duvaliérisme comme Lavalas à son tour, est bien mort au point, mais quelle calamité, des gens à Long Island NY se réclamant au micro de VSL d’une renaissance duvaliériste qui rejette le jean-claudisme. En fait, le ver pourrissait de l’intérieur même,  l’opposition ne se savait pas apte à prendre la relève ni de faire école pour un besoin patriotique. 2020 est d’une éloquence.

L’idée est donc de faire éclater au grand jour ce besoin de rehausser les standards. C’est en fait ce que Jean Léopold Dominique a finalement démontré dans sa réplique à Léo Joseph, en 1978. Sans le vouloir, j’imagine. Haïti-Observateur n’est certainement pas dans la danse de l’ange, je crois, car c’est un média. Y avoir vécu un demi-siècle l’an prochain n’est probablement pas sans faute. Le lectorat est bien composé de sympathisants, de critiques, d’observateurs (sans vouloir jouer avec le mot, au pluriel), d’ennemis, de curieux, de politiciens…, etc. Mais surtout de journalistes des autres médias et indépendants aussi, qui scrutent le contenu à la pièce. Quand il s’agit d’en puiser, c’est la formule : d’après H-O. Quand il s’agit de critiquer sans fondement, c’est H-O condamné. Quand il s’agit de comparer, c’est : diffamation. Mais quand il s’agit d’avoir lu ce dont on dit par contre ignorer, c’est : à la page X. Quelle affaire! Mais, savez-vous que le numérique parle.

Jean Léopold Dominique a-t-il tort ou a-t-il raison de vouloir faire de sa réplique, une pauvre condamnation qui aujourd’hui, soit quarante-deux ans après, si étudié par une chaire d’études sur le journalisme trouverait une absolution ou une … posthume. Le rôle de la presse n’est-il pas entre autres d’interroger les acquis afin de faire sortir le vrai du faux, n’est-ce pas ce que Jean Léopold Dominique croyait peut-être faire, bien maladroitement, quand les apparences interpellent.

Jean Dominique a cité Le Petit Samedi Soir…, a-t-il cité au moins une station sœur à l’époque ?

Le Canada dans tout ça. Il fut un temps où le chef de l’opposition au Canada, en l’occurrence, Jean Chrétien publiait avec H-O, avant de devenir premier ministre du Canada, me disait Gérard Louis-Jacques qui avait été le chercher. On retrouvera d’ailleurs tant d’autres signatures qui se logent à même certaines académies dites prestigieuses à travers le monde et à travers les langues. Peut-on parler de Laraque si ce n’est d’évoquer Haïti-Observateur à Montréal, du professeur Gérard Étienne, Rigaud, etc. ?

Et, à travers d’autres journaux haïtiens plus précisément dans le contexte du patriotisme qui retrouvait une tribune libre. La diplomatie haïtienne, la politique s’en sont servies aussi du tremplin. Les amis comme les sympathisants sont nombreux certes et c’est une fierté qui fait découvrir parmi eux, sur une table à dîner. Il faudrait faire de la diplomatie afin de décaler les tendances, toutes tendances confondues, des : Manigat, De Ronceray, Bazin, Duverger, Grégoire Étienne, Bob Néré, Ben Dupuy, Honorat…, la liste est exhaustive.

Dans la musique ce serait l’euphorie avec Robert Noël, Peter Pouchon, Roupy de Roncceray, s’ils alignent les Wyclef, Tabou, sweet miky, Septen, Magnum, Coupé et la meute en promotion.

Dans la littérature les plumes sont merveilleuses, dans les religions c’était l’ouverture. Dans la promotion des valeurs, ce sont des quidams qui se sont vus honorés. Le sport…, enfin. Même l’Humanité s’est abreuvé pour se refaire une santé en 2019 par Bongard.

L’école et son impact quand on parle de Métropole. On a assisté à une mise en scène amicale, c’est là où ça se passe d’après les présentations sans retenue de l’animateur, Jean Rodolph Joazil s’est proposé comme un instrument de la répression accusant des inconnus puisqu’il ne les connait pas, mais il sait ce qui se passe par contre au point de cibler par l’absurde les prochaines victimes politiques si on le lui propose. Pour la gloire de la hiérarchie, pour la peine de la garnison. Suis-je alors, comme le dit Jean Léoplod Dominique à Léo Joseph, en 1978, ne servez-vous pas curieusement la dictature ? C’est le moule de Métropole, un véritable creuset qui en février 1986 s’était juré de ne plus faire dans cette pratique trop aimant la dictature parle dénie en s’appuyant sur les nouvelles internationales strictes. Aujourd’hui, c’est systématiquement contre l’opposition qu’il diabolise tandis qu’il encense les mérites d’un système mort et enterré. «Vendredi soir mwen tap gadé imaj ki tap pase nan youn televizyon, mwen boushe zye m poum pa gade. Li tro lèd sa kap pase a». Quelle façon ou quelle peur du miroir qu’il a contribué de monter en quelque sorte l’on admettra. Quel émotif surtout et que ferait-il ou, que ne ferait-il pas pour ne plus voir cette image, cet ancien officier formé par la machine de la mort de l’ancienne armée régulière d’Haïti, doit-on s’en étonner, de l’un comme de l’autre, est-ce là une critique tendancieuse de ma part quand les deux compères critiquaient aussi de leur côté ? C’est l’histoire d’un creuset. N’est pas d’ailleurs ce qui a fait tomber l’armée autrefois, comme il le dit si bien ? Et, pour aller plus loin, avec le football. N’est-ce pas cette armée pestiférée quoique de bons éléments dans les rangs, qui à en croire les critiques et l’histoire du retour après le mondial de football qui a vu l’attaquant Emmanuel Sanon en duo avec Philippe Vorbe, marquer le but que nous retenons comme historique, contre l’Italie, tomber en faillite ? Je précise l’histoire : par la faute du colonel, président de la Fédération Haïtienne de Football. Le retour était en berne. Quelle affaire que de remonter cette armée à ‘1804’, c’est un affront à l’histoire, c’est une insulte à l’intelligence. C’est de la barbarie certifiée dans les prisons de Fort-Dimanche. C’est ça la paix ?

Faudra-t-il se rappeler de l’affaire Caillard du colonel Octave Caillard en avril 1970, où Octave Caillard avait pris le large avec trois vedettes des Gardes-côtes haïtiennes. Qui sont ces journalistes qui évoluaient avec les médias locaux, au pays de Duvalier dois-je dire d’après l’article du quotidien Le Monde/28 avril 1970 ? Quelles ont été les influences de cette presse locale quand Le Monde titrait : le calme est revenu à Haïti et à la Trinité. Nombreuses arrestations à Costa Rica. Je remarque les mots choisis de ce quotidien pour décrire la situation : mutins, banditisme, calme, bombardement, dictature, instauré, calme, marxiste-léniniste… etc. La structure du texte et ses évocations choisies ont comme image projetée, favorisé un Duvalier qui allait parler de son peuple en termes de possession. C’est le fils de Duvalier qui en 1978, d’après l’article cité de Léo Joseph, par Jean Léopold Dominique, allait recevoir en visite […] celui-ci, dans un pseudo négociation entre la veuve Widmaïer et JLD. Car, c’était l’usage légal. A-t-on le droit d’interroger les faits le droit et les appréciations, souvent les apparences, comme le faisait d’ailleurs l’éditorialiste directeur ?

Avouons tout de même que, le même contenu si, de Le Monde serait vu différemment par le sujet, mais en défense contre la rigueur et non contre le doute comme il le fait en 1978. Rappelons aussi qu’H-O est le fruit de ce qui de son ancêtre radio wonwon démasquait, bien informé de l‘intérieur de la machine duvaliériste même, les actes du régime au creuset de vêpres, avec la liste des courtisans et flagorneurs, admettons, disponibles. JLD ne pouvait donc pas accuser LJ sous une forme suspicieuse en réponse, mais par un hoquet qui trahit le malaise d’avoir été vu !

J’imagine les brèves contemporaines de la veuve en faveur d’une nostalgie de défunt prolongée, réfutant ce besoin d’analyse comme si l’évidence était établie exclusivement pour JLD. Je la vois, et je le fais en matière d’école. Comme le veulent laisser croire certains anciens de radio Haïti-Inter. Je suis ici en termes d’école, laquelle rigueur ne justifie pas le mémento d’aujourd’hui sinon des pamphlétistes peu habiles au «magister dixit», oups ! J’ai en outre, et ce, loin de H-O, expérimenté le cadre de la veuve si l’on peut le dire ainsi, à l’époque où elle fut porte-parole de Ban Ki moon aux UN, je crois, lors de l’inauguration d’ONU-Sida avec Sidibé (2008). J’ai par principe choisi de m’identifier en Haïtien tandis que j’étais de Réseau HEM Canada, dûment accrédité journaliste correspondant permanent aux UN à Genève, et subsidiaire, parce que je voulais laisser une piste pour les nôtres. La veuve M2 ne m’a-t-elle pas discriminé là, en faveur des autres qu’elle jugea sous la forme de préjugés tandis que nous étions tous correspondants étrangers : une école ? Mon droit personnel d’observateur va de cette période onusienne incluant l’après-midi du même jour avec Moritz Leuenberger (conseiller de la Confédération helvétique) accueillant Ban Ki moon au Pont de la Machine, qui se passa en proximité sans préjugés, jusqu’à interroger une pratique haïtienne, à l’époque où la ministre Beaudouin remettait à Jean Manina le document signé d’Haïti en retard, sur les closes du travail forcé des restaveks. Radio Métropole avait bien reçu de Réseau HEM International le reportage sur l’événement malheureux de cette ministre-là. En outre, le ou les journalistes de Radio Métropole n’avait-il pas déformé le contenu pour dire que, selon le correspondant à l’ONU : «yo rashe mikwo nan boush minis Beaudoin». Traduction par diffamation anti populaire de, qu’on lui a enlevé son droit de parole par le fait de cotisations impayées au Bureau des affaires juridiques. N’est-ce pas la même crise médiatique dénoncée là-bas en 2019 ?

Concluons dans les faits. En ce temps-là Jean Léopold Dominique n’ignore pas que pour Duvalier, et dans sa loi, c’est : service rendu pour presse soumise. La question est donc légitime même si la diction empruntée de JLD est vendeuse aussi pour le pays à la même époque. C’était sa rigueur. Aujourd’hui, toujours dans les faits et l’histoire le rapportera plus tard, ce verbe se fait peu cher à la suite de l’adaptation de la Réforme Bernard qui ne serait pas la nôtre dans la réalité. C’est le Mauricien Jean-Claude Castelain de l’AUPELF/Canada, emprunté à Haïti pour la Réforme Bernard, en réalité une reprise de la Réforme Dartigue [mulâtre décrié en ce sens qui pourrait enlever aux masses le français pour le créole exclusif] initiée par le groupe de Columbia University (Dartigue, Leroy, Bernard…), laquelle réforme bloquée à l’époque de Lescot, parce qu’on croyait non sans raison, que l’initiative servirait aux É. U. pour défaire le français et ses traces en Haïti entre autres [peut-on le comprendre par le truchement du financement de la traduction de la Bible pour l’Église protestante haïtienne (par Raymond Alcide Joseph : For whom the dogs spy/2014.), par l’Église protestante américaine plus tard] dans le contexte hérité de résidus de la fin d’occupation yankee (1934) mêlée à celui de 2e guerre mondiale pro américaine. Contrairement à ce que véhiculait cette nouvelle forme de résistance intellectuelle haïtienne, la Réforme Dartigue comme celle Bernard tendait à fondre le rural (héritage colonialiste pour l’état de servitude dur) avec le citadin en un seul système éducatif qui tient compte de la formation des maîtres à l’échelle nationale. (ce en consultation, afin de confirmer, avec l’expert Pierre Enocque François Ph. D. [Système Éducatif et Abandon social en Haïti : Plaidoyer pour la prise en compte des enfants et des jeunes de las rue/ÉUE 2016], qui rajoute : «en tenant compte du contexte de la réalité de l’époque du pays»).

La démarche linguistique voulait donc dans les faits s’instruire avec la phonétique : accent et script. Jean Léopold Dominique de ce mulâto francophile décrié (par jakito) dans un pays profond créole, qui ne s’exprimait donc pas pour éclairer les masses, s’est enfin exprimé en ce créole limité (on a arrêté kompè filo /yo arete kompè filo) motivé par la force de la peur des baïonnettes. Il retrouva son homme naturel haïtien puisant dans un profond réel (ne gageons pas, car trop tard, que si JLD ne s’était pas exprimé alors en créole que son cri d’alarme se serait fondu dans la p’tite bourgeoisie accommodante comme à l’accoutumée, par des gras privilèges en haut, et au compte-goutte, en bas). Avant, ce rapport créole était-il : «ti papa», sur un rapport de supériorité, de dépendance.

Baron francophile autrefois qui a bénéficié d’une levée de fonds populaire de 1986, JLD aurait tout simplement perdu sur le marché des auditoires avec le phénomène de machann mikwo tant dénoncé en Haïti. Ou, se serait-il accommodé. D’où, pas de presse libre, c’est la loi du terroir.

À Jean Léopold Dominique de nous dire, que de 1971 à 1978 à ce fameux numéro dit-il «lorsqu’un ami bien placé dans les cercles du pouvoir m’a fait parvenir un exemplaire Haïti-Observateur». «Revue dont on parle beaucoup ici, mais que l’on lit rarement comme c’est mon cas». «Je ne lis cette revue presque jamais et pour cause». Défense maladroite sans rigueur : «rarement», «presque jamais», «on parle beaucoup», «suspecte dans ce cas comme dans d’autres». En français, il ne parla pas ici allemand ni russe ? Nous avons désormais un immortel gratuit à l’Académie, consultons. Consultez l’original !

La réplique de JLD citera aussi le Petit Samedi Soir de Dieudonné Fardin. Belle lecture savante sauf que Fardin est encore vivant, mais Gasner Raymond a rejoint l’infini sans au-delà de cette façon pour n’avoir pas vendu sa plume comme le micro se vend sur le caniveau. Pas d’analogie avec JLD qui se défend, rappelez-vous de sa lecture : l’avocat de la veuve Ricardo Widmaier et son avocat que vous connaissez bien, pour expliquer l’élément de la visite dans l’Artibonite soulevé par Léo Joseph dans l’article dénonciateur du «flagorneur». N’est-ce pas là la démonstration que sa diatribe s’adresse seulement à la francophilie haïtienne et non aux ruraux prétendument défendus, car les ruraux (créoles) ne connaissaient en rien Constantin Mayard-Paul. Trêve, fin de rêve !


Collaboration spéciale : cet article est publié par l’hebdomadaire Haïti-Observateur, édition du 19 février 2020 VOL.L, No.7, New York, et se trouve en P. 12, 13 à : http://haiti-observateur.ca/wp-content/uploads/2020/02/H-O-19-february-2020.pdf