Lettre ouverte aux leaders du monde libre, comme un cri du cœur… venant d’Haïti.
- Aspirant Ministre du Bonheur des Haïtiens. Par Jean Willer Marius
Ceci s’adresse aux leaders du monde libre, aux décideurs de ce que doit être la vie des autres, aux vendeurs de démocratie branlante et à tous, amis ou ennemis, épris de justice sociale.
La situation qui sévit en Haïti est hideuse. Depuis une semaine, des prisonniers sont évadés, la police a tué des manifestants de tout âge ; les magasins sont pillés, l’électricité est coupée. Le manque d’essence devient récurrent et l’espoir s’amenuise. Ce qui oblige le peuple, le patronat, les sénateurs, les ministres, à réclamer le départ du président en cavale soutenu par les garants de la démocratie. Le peuple est acculé dans ses faiblesses par ce dictateur inculpé sur qui pèsent de gros soupçons de stratagème de détournement de fonds d’après un rapport d’un tribunal administratif du pays. L’opposition haïtienne n’a pas les c… nécessaires pour s’opposer aux Américains qui sont surpris les culottes baissées en soutenant contre vents et marées, un président de qui, ils sont redevables, pour l’avoir corrompu à lâcher un amigo sur le champ de bataille. Comment osez-vous demander à un peuple de consentir un sacrifice qui vous répugne ? Accepterez-vous que vos citizen se fassent journellement assassiner par leur propre président sans entreprendre des démarches en vue de sa destitution ? Ou qu’ils n’aient pas de lait au frigo ? Dans l’impossible, croyiez-vous vraiment à en croire la rumeur, que les Haïtiens ne sont pas des humains à part entière, pour les forcer à vivre cet enfer ?
En effet, cet accord personnel de Jovenel Moïse et de son homologue américain ne profite qu’à son clan, constitué pour la très grande majorité de voleurs arrogants et de bandits légaux. Le peuple n’a pas suivi et l’a fait comprendre à maintes reprises. Cependant, cris et douleurs se perdent dans l’océan des grands intérêts où naturellement, le peuple n’est pas invité. Invité à dialoguer, des accords sont signés pour être violés l’instant d’après, parce que l’homme est un voleur né et un fieffé menteur. D’ailleurs quel personnage honnête trahirait un amigo de toujours avec la seule garantie impossible de sauver un mandat de cinq ans quitte à verser à flots le sang de son peuple, y compris enfant ?
Les champions de la morale et de la démocratie ne peuvent plus continuer à nier l’évidence. Certains membres du «CORE» Group commencent à retirer leur soutien au président psychotique pour pouvoir sauver le peu d’honneur qui leur reste dans l’épineux dossier d’Haïti. Les alliés du pouvoir se targuent d’avoir donné des millions de raisons aux différents diplomates pour diriger leur plume dans le sens des intérêts du régime mangeur d’hommes. Et pourtant, le glas a sonné. La presse internationale s’en mêle et certains pays invitent leurs citoyens à éviter cette destination ; même les vodouisants lèvent la voie pendant que les chrétiens ne font que prier pour que cela cesse.
À tous ceux qui l’ignorent, rappelons que le peuple haïtien est un peuple très pacifique, hospitalier, patient et digne. Ils ont appelé leur pays «Haïti chérie» pour mieux faire transparaître tout l’amour qu’ils ressentent. Les obliger à incendier ce joyau jadis paradisiaque allant même jusqu’à souhaiter la mort de leur président, témoigne de la plus grande infamie. Habitué à la souffrance, vivant trop longtemps par sa crédulité dans la crasse, faisant trop souvent confiance aux mauvaises personnes ; il se lève aujourd’hui pour crier assez, c’est assez. Malheureusement, il se bute sur des amis qui auraient dû être les premiers à prendre sa défense, car le monde a tôt fait de nous apprendre toute la grandeur d’âme qui découle dans le fait de tendre une main secourable aux nécessiteux, en théorie bien sûr.
Il y a une autre chose à apprendre aussi sur les Haïtiens et pas des moindres ; quand ils disent non, vous pouvez les gazer, les tuer par milliers avec le soutien des meilleures armées au monde, mais vous finirez par partir, car ils ont déjà fait l’histoire.
Merci d’élever la voix et de prendre des dispositions urgentes pour nous éviter d’en arriver là.
- Octobre 2019