par Dan Albertini – La grande leçon du dernier exercice électoral, bien qu’il ne soit pas sans heurt et sans erreur, c’est que l¨’électeur haïtien n’a pas mis tous ses œufs dans le même panier cette fois-ci. Il oblige les genres, c’est tous ceux qui prétendent le servir, à se réconcilier pour une tâche commune, pour une tâche nationale. Dieu seul sait combien les genres diffèrent sur le terrain, le politique n’est pas seul sur le terrain, mais il y a les arts, la culture dans un sens large, l’église dans son essence, même celui du métier des armes est convoqué mais en spectateur, contrairement à autrefois.
Cela fait-il de nous un naïf, ou rend-t-il nos capacités réduites
De quoi parlons-nous d’abord ? Il fut un temps où Dr. Robert Muggah de Small Arm Survey définissait les Haïtiens, lors d’une entrevue réalisée à Genève sur la thématique de son livre,… de menteur collectif. Il avançait des preuves et des faits. C’était à l’époque, ce que nous comprenions pas la révolution des compères. Il fallait être »compère X » pour être nationaliste, bon Haïtien, patriote, et même intelligent. Nous avions depuis 2004, traité de l’échec de la révolution des compères. Le président Aristide avait offert sa version de tirené, Titid, minouche etc. C’était une réplique répondant au coup d’essai social raté de Duvalier qui passait par les »tontons » devenus makouts ou <<poto mitan>>. Un passé antérieur peut offrir autant de références que cette époque plus rapprochée. Le problème constaté par Muggah qui a lui-même vécu un certain temps en Haïti, s’explique du fait que mentir ou faire mal à un autre »genre » étaient sans conséquences te par un certain masochisme, procurait du plaisir à voir la victime souffrir. Un dérivé culturel de la réalité du Code noir : on devenait esclave, affranchi, etc. au gré de l’ignorance cruelle du maître. En politique haïtienne, cela s’est malheureusement produit aussi, on descendait ou on élevait quelqu’un avec toute l’inconséquence ignare du raisonnement du Code noir. Nous ne pouvons donc ignoré le passé dans notre observatoire et, aussi lointain soit-il. La république des haïr les siens est une indigestion due à l’induction de la notion. C’est pourquoi nous devons récupérer nos standards afin de les rehausser.
Récupérer nos standards.
Nous reconnaissons qu’il est pratiquement irrationnel que de prétendre récupérer nos Standards dans leur essence. Notre premier repère est 1804, c’est un Standard majeur qui appelle à la réconciliation de l’être haïtien sans distinction. C’est une obligation aujourd’hui qui ne peut s’excuser sur les erreurs des lendemains de 1804 où l’homme Haïtien n’était pas outillé pour une tâche quand d’autres fronts étaient prioritaires. v?u ot gorgnes. Int/23-06-2011
l’original de l’article est aux archives de Réseau HEM Canada à : http://www.reseauhem-archives.xyz/dochait_l_audace_ou_le_pont_de_la_reconciliation.htm