Aujourd’hui USA pourquoi Nous N’avons Pris Position

AUJOURD’HUI USA POURQUOI NOUS N’AVIONS PRIS POSITION par Dan Albertini

  • [traduction de l’original sur Réseau HEM America]

Il ne faut surtout pas se tromper, l’intérêt est toujours là mais il fallait faire confiance à notre chère Amérique. Bien sûr que tous les problèmes ne peuvent être résolus en deux ans. Bien sûr que des poches de résistance racistes vont exister même après deux mandats. Encore plus que vrai, comme le disait le président Bush senior, le vaudou économie est un leurre. Il ne peut fonctionner en Amérique, pas même avec la nouvelle administration qui a quand même réussi à éviter le pire, après un héritage catastrophique de plus de 10 ans. En d’autres termes, un bateau n’est un sous-marin, même s’il peut transporter des sas submersibles. Mais il faut réguler la machine. L’Amérique est par contre un héritage qui a fait ses preuves et qu’il nous faut protéger, il appartient à nous tous. Il nous a fallu faire confiance, ce qui est valable pour l’un, l’est aussi pour l’autre. Les perceptions du prochain exercice doivent s’outiller dès maintenant.

vision, un mot d’hier d’aujourd’hui et de demain

Ce n’est pas l’envie qui nous manquait quand il fallait réagir. Nous avions toujours préféré les actions aux réactions. La nôtre était celle de la confiance, comme dans un passé récent. Loin avant le jour du scrutin en 2008, nos observations et notre analyse nous permettaient de sceller la victoire finale depuis les mois d’avril-mai. Nous avions dit qu’il fallait un raccourci historique à l’Amérique, car elle se devait des explications. Cela s’est passé, à la grande surprise même du Rév. Jesse Jackson qui s’identifiait profondément pour la première fois, à cette grande Amérique qui sait gagner. Si la réticence n’était pas du côté perçu, car le doute était du côté qui espérait, celui-ci a pris goût mais du poids trop vite.

Notre action était donc pédagogique à l’époque, comme notre silence l’était aussi dans la nouvelle conjoncture. Sérénité et perspicacité. Il fallait donc éprouver une fois de plus notre observatoire. Nous avons tous la réponse à notre portée, n’excluant les interprétations politiques partisanes et les analyses émotionnelles de confrères. Le système ne s’est pas ankylosé mais fonctionne à plein régime. Le vote d’hier est un indice qui prouve que l’électorat est politiquement mature. Le mot Obama ne suffira plus pour gagner au niveau domestique.

Quelle est la situation réelle ?

L’Europe pour cacher sa peine s’est servie de l’Amitié américaine pour la trahir en l’attaquant comme étant responsable de sa propre faillite économique. Prétendant même, détenir les éléments de réforme et de correction pour établir un équilibre décisionnel. L’économie mondiale, toute une superstructure allait s’effondrer sans l’intervention américaine. L’administration en place a eu le courage de le faire quand celle-ci n’héritait pas nécessairement de moyens adéquats laissés par son prédécesseur. C’est l’Amérique entière qui s’était mise debout, se serre encore la ceinture, acceptant une fois de plus, des sacrifices de tous ordres, pour garantir le monde, y compris les traîtres. Des traîtres ! Cette amitié n’a pourtant rien dit quand il a été démontré que la Suisse bancaire avait dressé volontairement et nourri intentionnellement un système frauduleux pour agresser une nation amie qui la nourrissait. Nous n’avions pourtant pas nourri de haine. C’est à cette même grande Amérique de faire ses choix pour son Congrès. Elle l’a fait avec intelligence.

On peut tout de même reprocher à l’administration Obama une erreur minime mais stratégique, du point de vue économique. En tant que modérateur d’un parti politique qui était censé maitriser les rennes du pouvoir exécutif, les Démocrates ne sont pas à l’an 1 de l’exercice. Ils savaient pertinemment qu’il fallait agir pour rapatrier des jobs. Monsieur tout le monde attendait. D’ailleurs l’histoire de Joe le plombier en était un indice révélateur. Le Made in USA est plus qu’un instrument de fierté, c’est un outil économique placé entre les mains du travailleur, force motrice du parti Démocrate. Il est tout à fait compréhensible que deux ans ne suffiraient pas pour expatrier une certaine production de la Chine car le marché domestique américain.est trop tributaire du made in China. Le coût financier est même dérisoire pour acquérir un bien de ce genre, mais cette finance n’est plus dans les poches de Joe le plombier qui a payé trop cher la crise du crédit, au profit des ténors fraudeurs des grandes banques internationales. Le payeur de taxe a pris acte d’une certaine forme d’impunité et, cela a implicitement un coût. Les premiers représentants l’ont payé, même si une certaine communauté fait encore dans l’espoir et vote de plus en plus.

Les explications sont là, et, le taux de satisfaction n’est pas assez élevé car ce ne sont pas ceux de la communauté noire qui n’avaient pas de couverture de santé, qui forment la majorité des électeurs. Il en sera de même en 2012. C’est du réalisme politique qui prévaut en période électorale. Le parti Démocrate a péché en ce sens, en relâchant tout le poids de la reprise sur les épaules du Président Obama. Ce, même si nous sommes persuadés que les Républicains ne gagnent rien à gérer eux-mêmes, une majorité au Congrès maintenant. Ils devront négocier à leurs dépens.

Toute obstruction de leur part affaiblira certainement la Présidence, mais c’est l’image de l’Amérique qui paiera le coût à travers le monde. L’économie souffrira en premier lieu et les caisses ne seront pleines pour un retour en force à cause d’insatisfaction. Cependant, toute rétention politique de leur part se paiera au Sénat.

Le drame se jouera pour eux avec la Chine qui renforce son produit intérieur brut et son produit national brut en même temps. Elle a justement l’avantage numérique du payeur de taxes qui grossi à vue d’œil. Sans l’intelligence, l’Amérique devra se créer une guerre inutile pour tenter l’économie du butin du vainqueur, c’est la pensée républicaine, nous le savons. Sachons néanmoins que l’Amérique n’a plus la capacité de cette ‘’guerre utile’’ dans un monde de plus en plus d’émergents. Toute erreur lui serait fatale.

l’Amérique entre le rêve et l’espoir

Il est donc à notre avis, trop tôt, même dans la compréhension des stratèges républicains, pour bousculer les deux chambres. Mais, nous sommes en politique et il faut compter avec des individuels comme Sarah Palin qui n’a rien à perdre mais tout à gagner. Tenter de semer le doute, loin d’un intérêt quelconque pour l’Amérique. Mais, où était-elle candidate à ce stade ?

La Présidence est donc à mi-chemin tandis que le Congrès postulait. Le prix d’une défaite cuisante écorcherait l’égo et la popularité de la présidence, mais ce sont les représentants déposés qui n’y sont plus, dans les faits. La présidence aura à négocier chaque acte, chaque intention, chaque vote au Congrès. Mais, ce sont des Américains qui gardaient les sceaux. Barack Obama l’avait compris bien avant son installation à la maison blanche. Il le comprend aujourd’hui, et le comprendra encore mieux, dans deux ans devra compléter l’exercice en cours. Plus que certain, il est Américain.

Pour aller plus loin, l’Amérique devra s’assumer et poursuivre avec des réparations historiques envers les femmes aussi. Le vote de 2008 aura accordé la chance au coureur. La présidence est-elle menacée ? Non à notre avis. Mais si le parti Démocrate ne refait pas ses calculs à l’Américaine, il perdra aussi la Présidence prochainement. Cela implique que le parti Républicain se saisisse de l’opportunité. Le Tea parti est un leurre qui peut nuire en période de mouvance révolutionnaire. La révolution politique se terminera avec un grand réajustement social en créant d’autres surprises électorales. Sarah Palin l’aurait compris par l’appel de Mc.Cain, mais trop tôt dans l’agenda.

mission et objectif le devoir accompli

L’intelligence d’une certaine communauté serait de ne pas mettre tous ses œufs dans un seul panier. Condoleezza Rice devrait terminer pour le parti Républicain, ce que Collin Powell n’a su faire. Si le parti Démocrate ou Barak Obama, s’insurgeait contre un tel mouvement social qui n’aurait comme vertu que de réduire les armes de cette nouvelle Amérique qui a besoin de se repositionner sur la carte mondiale, l’un ou l’autre commettrait une grave erreur. Michèle Obama elle-même ne serait pas une solution comme semble le suggérer une opinion frivole. Mais, Condie Rice est un scénario qui mettrait rapidement en relief, toutes les poches de résistances racistes et en même temps, celles sexistes aussi. Son grand avantage serait de cumuler des compétences avec un grand carnet d’adresse et, une grande expérience de décideurs avisés. Il faut être visionnaire pour comprendre cette Amérique renaissante. Recréer sans cesse est la seule voie pour contrecarrer les références de l’élan millénariste de l’Asie.

C’est en soi, pourquoi nous avions observé une certaine retenue, notre silence. L’Amérique a tout simplement besoin de grandir une fois de plus, comme à son habitude.

C’était seulement là notre droit de réserve. Publié le Int/09-12-10, de l’original  Réseau HEM America – Politic/01-11-10


Condoleezza Rice is a professor of Political Economy in the Graduate School of Business, the Thomas and Barbara Stephenson Senior Fellow on Public Policy at the Hoover Institution, and a professor of Political Science at Stanford University.

mosaïque américaine 2012 quelle voie ?

From January 2005-2009, she served as the 66th Secretary of State of the United States. As Secretary of State, she focused on engaging America’s many partners around the world to build and sustain democratic, well-governed states that will respond to the needs of their people. She worked with the men and women of the Department of State to advance transformational diplomacy, an effort to implement new diplomatic foundations aimed at securing a future of freedom for all people.

Prior to serving as America’s chief diplomat, she served as President George W. Bush’s Assistant to the President for National Security Affairs (National Security Advisor) from January 2001-2005.


lien : http://reseauhem-archives.xyz/int_usa_pourquoi_nous_n_avions_pris_position.htm