REDACTED

 

 


LE CINÉMA COMME MOYEN DE CULTURE

Festival du Nouveau Cinéma par Jacques Hilaire

Film de : Brian de Palma Interprétation : François Caillaud, Patrick Carroll, Rob Devaney

L’histoire de ce film est un moment, soit un mois approximativement, de la vie des soldats américains contrôlant un poste, comme une porte d’entrée d’une petite ville en Irak. De ce point de la ville, où passent les écoliers pour se rendre à l’école, les citoyens qui vont à l’hôpital ou autres… Les Militaires croient qu’ils peuvent bloquer des terroristes venus de l’extérieur de la ville. Alors, De Palma nous présente d’abord les occupants américains en train de filmer, d’interviewer d’autres soldats dans le camp, avec leurs rires, leurs petites blagues de militaires, leur rapport avec les habitants du pays, le rapport de ces habitants avec eux. Et, tout cela est filmé comme un documentaire dans le rire, la joie de vivre à l’américaine. Mais, dans ce genre–là (Film de guerre) il ne faut pas mettre en péril le groupe. Quiconque le fait, subit les résultats, et le prix à payer c’est la mort.

Toujours comme un prétentieux documentaire, la caméra de De Palma suit les individus le jour quand ils contrôlent le poste, avec toutes les bévues et les bons coups –  sur 2000 voitures qui ont forcé le barrage seulement 60 ont été des terroristes – la nuit quand ils sont sans défense, exposés à la vengeance des tireurs isolés, à la terreur des enfants martyrs. Elle nous montre aussi la nervosité des militaires face à des situations auxquelles ils n’étaient pas préparés. Mais dans l’histoire de tout conquérant il faut le coté sombre de l’humain, celui qui ne se montre jamais au grand jour. La caméra continue de filmer une caméra qui filme les actes, comme la fouille de deux enfants qui reviennent de l’école, la mort d’une mère qui allait à l’hôpital pour accoucher et finalement le viol d’une enfant de quatorze ans le massacre de la famille. Le film est un cinéma dans le cinéma documentaire. On irait jusqu’à dire, que, c’est un docu-fiction. Bref.

Le film est tellement bien fait que l’on a l’impression de regarder un documentaire mais fait pour la fiction. Naturellement Brian De Palma n’a pas rejeté ses amours. Encore une fois en se servant du coté documentaire de son film, on comprend, que le documentaire, en tant que mouvement du cinéma, doit être garder, conserver dans les archives afin que l’on puisse se souvenir. D’où son film filmant un documentaire doit servir de mémoire à ceux qui le visionnent, qui le voient. Souvenez vous de ces actes commis tant par les américains que par les Irakiens, les deux peuvent être des bêtes. Nous pardonnons seulement à ceux qui font notre affaire.

Un très beau film à la De Palma Cinéma/22-10-07