ABOLITION & ESCLAVAGE – NÉGATIONNISME PAR INDUCTION, L’ONU, TRIPLE CÉCETÉ aveuglement, surdité et mutisme par Dan Albertini

L’Iran a sûrement tort de nier l’holocauste mais la condamnation du négationnisme ne peut être partielle, ni sélectif ou relatif, dans la cour des Nations Unies. Encore pire au Conseil de sécurité. Cela sent le négationnisme par induction dans le but de tromper. Volontairement par le 200^ième! – à Genève la chaise des droits humains, le symbole revient mais la réalité demeure.

Les débats font rage au sein des Nations Unies sur le sujet des droits de l’homme. On critique sur les principes, on critique sur l’esclavage moderne. Citons le communiqué du 26 mars – Ban Ki-moon :  » Nous devons nous rappeler qu’à notre époque encore, plusieurs millions de nos frères humains subissent des pratiques analogues à l’esclavage, telles que la servitude pour dettes et l’utilisation des enfants dans les conflits armés. Les victimes ont généralement trop peur pour dénoncer ces pratiques  ».

Triste sort pour les déshérités des mauvais sorts, ce ne sont que des débats stériles pour s’acheter ou se payer une bonne conscience quand on ne corrige pas avec la même rigueur que celle proposée pour l’Iran. Car, les violations des droits humains passent aussi par la fabrication et la vente de munitions et, d’armes meurtrières. N’est-ce pas là aussi une nouvelle forme d’holocauste pour des victimes innocentes – le rapport récent du PNUE sur la guerre inutile du Liban le démontre suffisamment – Liban Évaluation environnemental post-conflit, page 6; lll armes utilisées. Bombes à sous-munitions : … au 12 novembre 2006 l’UNMACC /Liban Sud/ avait identifié 813 lieux frappés par des bombes à sous-munitions. L’UNMACC estime qu’il pourrait y avoir au Liban jusqu’à un million de sous-munitions non explosées. De plus, le communiqué du 7 novembre 2006 du PNUE faisait état de l’utilisation de mortier au phosphore blanc interdit comme arme de guerre offensive par le protocole lll. additionnel de la convention de Genève -. Folie meurtrière en 2006.

Mais, c’est l’économie des pays dits riches, comme à l’époque de l’esclavage. Aujourd’hui c’est la menace, c’est la peur d’en parler et, la disparition quand on ose. On rentre en plein dans le négationnisme persuasif. Les nations coupables sont membres au même titre que les nations victimes. Ce serait donc comme lecture proposée : peur de l’ONU contre rage de l’ONU.

2007 actualisation. Si les Juifs ont gagné leur bataille contre le négationnisme et, en ce sens, l’ONU s’outille pour faire face à la mauvaise foi des Perses, en premier, dans ce dossier, il ne faudrait surtout pas oublier que l’histoire de l’Allemagne européenne doit un lourd tribu à la grande Histoire pour nous avoir imposé cette terrible blessure. Mais, aussi : qui refusait de reconnaître la formation de l’État d’Israël en l948-1949…. Ce n’est plus une simple histoire de judiciarisation.

Témérité et Manipulation!

En Occident, il est désormais interdit de nier l’holocauste, nous partageons cet avis, cette foi, cette conviction, les nazis avaient cruellement tort. Car le crime dans sa conception comme dans les actes, est non seulement intolérable mais punissable. Les sociétés possèdent d’ailleurs tous les mécanismes pour la faisabilité en ce sens. Mais, faiblesse humaine dira-t-on. Négationnisme partiel.

Coup calculé à notre avis et, pour ce qui est de plus ignoble, c’est que, une société comme l’Empire Britannique aurait tout calculé pour, avec un risque élevé, le lavage historique de sa crédibilité autoproclamée. Négationnisme sélectif.

En célébrant l’abolition de l’esclavage – 200 ans après et 203 ans après l’indépendance héroïque d’Haïti – mais en niant toute responsabilité, car, ni excuses, ni réparations aux victimes, mais étalage de richesses dites civilisées et de  » glorieux mérites  » , ou la vraie face de cet impérialisme. Si la gloire est rétroactive pourquoi pas les blâmes, les conséquences, les restitutions et les réparations! Pour l’assassinat de  »notre Tout »

Si le gouvernement haïtien s’est aplati par un silence sans à propos, le PM Denzil L. Douglas de Saint Kitts-et-Nevis a lui au contraire, eu le courage en disant, citant le même communiqué :  » aucun pays qui a participé à la traite des esclaves ne peut prétendre appuyer les droits de l’Homme sans avoir présenté des excuses et exprimé un repenti officiel sous la forme de réparation  ».

C’est en ce sens que l’Angleterre dans les eaux iraniennes, de connivence avec le gouvernement iraquien sous contrôle et sous influence, ce sont des parties intéressées et impliquées dans un faux problème pour camoufler les effets du 200^ième. Cette violation est camouflage. Le coup était plus que probablement prévu dans la provocation, ceux qui avaient autrefois, volé, violé, violenté la vie, la richesse des autres, reproduisent par le même calque : la force et l’ingérence, aux dépens de l’ancienne Perse téméraire cette fois-ci. C’est carrément condamnable selon les principes même de l’ONU, car c’est pire que le négationnisme iranien, c’est du négationnisme par induction dans le but de diluer les mémoires, de falsifier l’Histoire. Cette richesse dite civilisée, dite culturelle, n’est pas propre.

La France, dans le cas d’Haïti et les Anglais et, tous les autres agresseurs ont violé les droits des Noirs, des Africains, on ne peut le nier et ne pas réparer. C’est un crime de vision, c’est un crime de la parole, c’est un crime de l’écoute. Le journalisme-nationalisme de la plupart des grandes agences de nations impérialistes ne peut exonérer. Les réparations ne peuvent faire l’objet de fantaisies politiques ou diplomatiques des profiteurs mais de calcul intégral de réparation, de restitution.

Ban Ki-moon aurait mieux à faire en ce sens, pour le crédit des Nations Unies souhaité lors de sa conférence du 13oct. comme première priorité, que de conseiller l’Iran en faveur de nations particulières du Conseil de Sécurité. Lequel Conseil fait partie de la même institution que le Conseil des droits de l’homme dont la crédibilité est mise en cause lors de l’Assemblée du 13 mars dernier HRC/07/5/Rev.1 – Des personnalités de haut rang de vingt pays s’adressent au Conseil des Droits de l’homme -. Ban Ki-moon s’inspire du fait de la signature de Thomas Jefferson, président des USA, abolissant le commerce des esclaves, tout en ignorant la force et les effets de l’historicité d’un Haïtien, J.J. Dessalines de 1803-1804. La voix de ténors du Conseil de Sécurité n’est donc pas plus crédible que celle de toutes les nations réunies de l’Assemblée. Sinon, Négationnisme par induction, l’ONU : triple cécité.

Le monde désigné comme tiers devra alors mieux comprendre l’Économie. L’équation économique serait-elle de boycotter tous les produits des luxueux pays coupables du crime de la traite des Noirs! International/30-03/01-04-07

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