Nous avons reçu dernièrement, peu avant les élections générales en Australie, une note en provenance du même pays mais d’un citoyen d’origine slovaque. Cette note nous signifiait l’existence de problèmes de racisme qu’auraient subis les membres de la famille de monsieur Jozef Soos. Monsieur Soos se définissait comme un ancien réfugié politique qui, né dans la vieille ville industrielle de Ruzomberok dans le centre de la Slovaquie, dit avoir vécu l’ère communiste. Il quittait l’Europe de l’est en 1987 pour se rendre à l’Ouest, peu avant la chute du bloc. Une traversée très dangereuse d’après la note. Monsieur Soos croyait avoir trouvé les portes de l’Eden en arrivant en Australie, en comparaison à la vie sous contrôle qu’il avait connue auparavant. Il se définit comme une personne bien éduquée mais surtout ayant un degré de formation plus élevé que la moyenne dans sa ville natale. Formation spécialisée interrompue à la Airforce University de Kosice après des études secondaires en classes avancées, 3 ans d’études TAFE level et, 2 ans d’armée obligatoire avec grade d’officier et de reconnaissance pour l’armée de réserve. Il devait fuir sans cesse les offres communistes car, militant pour la liberté derrière le rideau de fer, il se faisait harceler. Il dit avoir épousé une femme du même niveau d’éducation avec qui il a eu 2 enfants. La répression exercée par les dirigeants de son pays l’aurait convaincu de fuir avec toute sa famille. C’est dans ces circonstances qu’il avait choisi l’Australie qui avait la réputation d’être très accueillant, sous le conseil du Commissariat aux réfugiés de UN. Coup de théâtre, c’est la déception totale.
Les degrés de Jozef Soos n’étaient pas reconnu par l’Australie parce qu’originaire de l’Est comme si 2+2 était différent dans ce pays. Ils ont dû accepter des travaux humiliants à des horaires impossible pour un pays réputé d’être humanisant et démocratique. C’est ainsi que, obligé par une situation financière précaire, il dénonce les principes de l’aide sociale qui traduit les gens en esclave de préférence. Les problèmes de discrimination semblaient le toucher même au niveau du système de santé du pays de l’Eden malgré les problèmes de santé de sa fille (cœliaque). Jozef Soos dit avoir tout fait pour se sortir de la m… mais, des efforts en vain. La correspondance démontre les démarches auprès de Mr. Andrew McCallum de la Commission des Droits Humains, du sénateur Kay Patterson et même du premier ministre John Howard (Australie). C’est ainsi qu’il a commencé à écrire à toutes les instances concernées tant au niveau gouvernemental, des législateurs que des organismes protégeant les droits de l’homme, des Nations Unies et de l’Organisation Internationale du Travail. Son insatisfaction l’aurait poussé à contacter le Réseau HEM afin de raconter son histoire et ses problèmes insurmontables. Il se dit spécialisé en informatique, il avait voulu mettre à profit ses connaissances mais le pays d’accueil ne semblerait guère prêter attention à ses projets ni à ses états d’âme ou à sa situation qui ne serait pas unique en Australie d’après sa version.
Nous avons voulu en savoir plus avant de publier et c’est ainsi que monsieur Soos nous a fait parvenir tous les courriels expédiés et reçus qui font l’objet des ses archives. Nous avions tenté de contacter les autorités concernées mais le silence qui s’en est suivi n’a pas facilité les démarches ni les vérifications. Par contre, le Webmaster Jozef Soos a su nous démontrer l’objet de certaines de ses compétences. Peu de temps après, son site http://home.iprimus.com.au/ojls00 a été empêché ou enlevé de la circulation internet. Il aurait pu reprendre depuis quelques temps mais de façon très limitée. Nous publions donc avec beaucoup de retard l’histoire de ce citoyen d’origine slovaque réfugié en Australie. Si Jozef Soos dit vrai, c’est un cas qui fera probablement l’objet de rebondissement dans les mois à venir.
Jozef Soos offre en attendant ses services comme correspondant spécialisé pour le bloc de l’Est et pour l’Australie. Jozef Soos désirerait quitter aussi pour le Canada qu’il croit plus accueillant et moins raciste que l’Australie. International (photo Jozef Soos) 09-2004/15-01-05
Australie/Jozef Soos, la Commission des Droits Humains et de l’égalité réagit – C’est par la voie de madame Katie Bates que la Commission des Droits Humains en Australie a réagi face à notre article traitant des plaintes de monsieur Jozef Soos. L’Australie imposerait-elle un traitement raciste à ses citoyens venus d’ailleurs, en accord avec ses organismes de défense des droits humains? Nous publions donc le contenu du courriel reçu dans son intégralité et continuons avec nos recherches en vertu de la réponse reçue. – traduction française en cours, nos excuses. International/18-01-05
Dear Madam / Sir – Thank you for your email received by this Commission on 17 January 2005. You write on behalf of Mr Jozef Soos and claim that he has not been able to obtain any employment in Australia because of his overseas qualifications.
For your information this Commission is only able to investigate complaints of discrimination in specific areas of public life, such as in employment, education or the provision of goods and services. Discrimination is said to happen when:
someone is treated less favourably than another person; and
the reason for that treatment is his or her sex, race, disability, age or another reason covered by the law
To make out a complaint of discrimination, it is not enough that a person has a disability, or is of a particular race, sex or age and is unhappy with the treatment that they have received. The person must be able to show that they were treated in this way because of their race, sex, disability or age.
The legislation administered by this Commission most relevant to the matter you have raised is the Racial Discrimination Act 1975 (the RDA). Section 9(1) of the RDA states :
“It is unlawful for a person to do any act involving a distinction, exclusion, restriction or preference based on race, colour, descent or national or ethnic origin which has the purpose or effect of nullifying or impairing the recognition, enjoyment or exercise, on an equal footing, of any human right or fundamental freedom in the political, economic, social, cultural or any other field of public life.”
To substantiate a complaint of race discrimination under the RDA, it is not sufficient for a person to show that he or she is of a particular race and has suffered unfair treatment. He or she must show that the unfair treatment was based on, wholly or partly, or sufficiently connected to his or her race.
I note however, that less favourable treatment based on overseas trained qualifications would not necessarily amount to race discrimination. Please see the attached decision for further information :
Should Mr Soos have any questions regarding racial discrimination in Australia, he should contact the Commission on the Complaint Info Line on 1300 656 419 or on 131 450 if a translator is required. If you would like more information about the Commission’s role and functions please see our website www.humanrights.gov.au. – Kind regards
Katie Bates Complaint Information Officer – Human Rights & Equal Opportunity Commission
Complaints Info Line: 1300 656 419 (cost of a local call) – www.humanrights.gov.au International/18-01-05
l’original de cet article se trou aux archives de Réseau HEM Suisse à : http://www.reseauhemarchives.xyz/zsoos.htm