Haïti Économique Magazine
- LE POTENTIEL DE FABRICATION SUCRIÈRE EN HAÏTI PAR RAPPORT AUX BESOINS DE CONSOMMATION LOCALE
- Haïti peut-il s’auto suffire? par HEM
- essai 1.1997, VOL. 1, NO 1
Terminologie:
- sucre raffiné : sucre granulé brun et blanc
- rapadou : sucre en barre
- mélasse : sucre liquide
- Br : degré Brix
- ICUMSA : International Commission for Uniform Methods of Sugar Analisys
[Haiti exportait en 90-91: 7.758 tonnes de sucre raffiné]
[Haïti a importé en 95’: tonnes de sucre raffinés]
-
USND peut produire par jour : 285 tonnes de sucre de qualité brut standard et de pureté 97 (norme internationale).
-
USND peut produire du sucre en liquide (4% de la canne) d’une pureté de 35-40(ICUMSA) de 80 Br.
Avant de traiter le sujet sur une base de rentabilité financière immédiate et de choix agro-alimentaire, nous nous permettons de poser la question :
- qu’est-ce qu’une usine sucrière?
Pour être pratique et plus illustratif, nous choisissons de répondre par l’exemple de l’Usine Sucrière Nationale de Darbonne.
Conçu sur une base de béton, une batterie de moulins en fonte écrase la canne à sucre qui peut être cultivé sur place (la localité) ou dans l’environnement immédiat. La canne à sucre, dans le cadre d’une culture rentable, nécessite l’assistance : des agronomes, de cultivateurs ou travailleurs, de la machinerie mécanisée.
La canne à sucre qui est cultivée pour atteindre un taux de saccharose appréciable, arrivent à l’usine et est transformée en jus de canne et en bagasse (deux sous-produits). Si nous ne nous attardons pas sur la bagasse qui sert à chauffer et produire de l’énergie, mieux, à transformer la matière en énergie calorifique sous forme de vapeur, et par la fin sous forme de mouvement mécanisé pour faire tourner les moulin et produire de l’électricité, nous développerons le côté juteux de la canne car la bagasse sera étudiée comme sous-produit par la suite.
Le jus de canne, avant sa transformation est traité par filtration et clarification jusqu’à la purification en passant par la fractionnarisation. Ce processus requiert des appareils qui nécessitent l’assistance de techniciens (électromécanicien, chimiste, soudeur, etc.). Ce procédé requiert aussi des produits comme la chaux qui peut être produite en Haïti, car notre sous-sol est très riche en carbonate de calcium (surtout dans l’ouest et le sud-ouest).
Une fois le processus de purification terminé, celui de la cuisson démarre et le sirop de canne peut être transformé en sucre en grain par le processus de cristallisation. Donc l’usine sucrière produit du sucre en grain (par sac ou en vrac et du sucre liquide (la mélasse) par citerne.
La cuisson nécessite encore des techniciens (chimiste sur place et en laboratoire d’analyse, plombier industriel, des ingénieurs industriels et en énergie pour la production de la vapeur et l’électricité, etc.).
Le sucre liquide (la mélasse) est transporté vers des citernes et est traité selon son utilisation finale (alcool, éthanol, le vinaigre, etc.). Une partie de l’industrie du transport vit du sucre et de la canne. Cette opération nécessite des contrôleurs, des comptables, des administrateurs.
Les cristaux de sucre sont pulvérisés par centrifuge pour être lavés et asséchés avant d’être introduits dans des sacs en jutes ou en plastique, un produit connexe qui peut être réalisé en Haïti aussi. Toutes ces opérations requièrent des techniciens qui peuvent être de l’usine ou de la sous-traitance.
Le sucre granulé est entreposé dans des locaux spéciaux, traités contre l’humidité.
Le sucre est de couleur brun ou blanc suivant le produit final désiré.
Donc, l’usine sucrière produit du sucre de canne et ses dérivés, fait vivre d’autres industries et surtout fournit une main-d’œuvre qualifiée et un laboratoire de spécialisation pour nos ingénieurs et nos techniciens dans différents champs de compétence, en fait des ressources humaines spécialisée qui rapportent du prestige et des devises lorsqu’elles sont appelées à l’étranger, comme en Louisiane, à Santo Domingo etc.
Un reportage complet sur le dossier DANS NOS PROCHAINS NUMÉROS
archives de Haiti Économique Magazine, P.21, 22. édition essai 1.1997, VOL.1, NO 1, l’ancêtre de Réseau HEM International, qui était hébergé au 6083 Avenue du Parc, Bureau 369, à Montréal